Cher ami,
Le 20ème festival Cognac Blues Passions s’est achevé le weekend dernier et
je me propose de t’en faire un petit résumé..
Comme à son habitude le festival a fait son ouverture sous ala pluie sur
l’ile Madame à Jarnac en recevant Asaf Avidan et Jimy Johnson, remplaçant au
pied levé son frère Syl qui a annulé sa venu au dernier moment.
Content de revoir Asaf Avidan sur scène après l’avoir découvert il y a
quelques années à Cognac avec son groupe The Mojos. Ce barde électrique israélien a su mettre le feu avec sa voix si particulière et une énergie et un
plaisir d’être sur scène non feints. Nombre de personnes dans le public ont été
surpris de découvrir son véritable répertoire, très électrique, puisque ne le
connaissant que par le remix de “The Recogning Song”. 90 minutes d’un artiste à
suivre et à aller voir en live sans hésiter. La fin de la soirée fut très blues
mais beaucoup trop arrosée (il tombait de l’eau dans non verres de cognac ce qui
était inamissible...
Le mercredi était consacré à une soirée “filles” avec pour commencer une
énergique set de Shemekia Copland. Puis sur la grande scène un retour inattendu
, celui de Sinead O’Connor qui avait disparu pour moi des écrans radar depuis de
nombreuses années... Petite, en sweat shirt, jean et les pieds nus elle a su
nous démontré en une heure qu’elle n’avait rien perdu de sa voix et que son
talent couvrait nombre de styles musicaux. Seul regret que le set ait été
chronométré à 60 minutes et pas une de plus. Une très belle version de
“Nothin’comprares 2 u” presque acoustique a su mettre l’auditoire définitivement
de son coté. Elle a paru être heureuse d’être là, tout comme nous.
Un détour par la musique chaude et ensoleillée de Rokia Traoré et retour
sur la grande scène pour celle qui fut pour moi la révélation de ce festival à
savoir Beth Hart. Elle donnait à Cognac le cioup d’envoi de sa tournée
européenne et n’a pas ménagé sa peine en nous offrant un show énergique et
sensuel de prés de 2 heures (malgré les protestations de son mari qui avait dû
négocié le set à 90 minutes). Quelle femme ! Quelle voix ! Quelle présence sur
scène ! on est loin de ses albums studio très américanisé et très propres. Bref
une grosse claque, il faut absolument que je retourne la voir au plus
vite....
Le lendemain était prévu une soirée plus électrique avec tout d’abord Osaka
Monaurail un blues band japonais (si si) extrêmement en place et précis. Des
japonais jouant du blues, une belle surprise pour tout le monde et un bel
exemple sur l’universalité de la musique. Première tête d’affiche de la soirée
Georges Thorogood & The Destroyers.... Que dire, un groupe fatigué, un jeu
de scène exécuté depuis de trop nombreuses années et qui finit par sonner faux
et un batteur à coté de ses mesures en permanence... Le coté pathétique du set
m’a attristé et laissé un goût amer malgré la bonne volonté de Georges Thorogood
qui a fait ce qu’il a pu...
Concert intermédiaire avec le “John Spencer Blues Explosion”, un set
absolument inaudible, avec une bouillie sonore inextricable, trop expérimental
pour moi.
Les Hives sont venu clôturer la soirée en lessivant l’auditoire avec leur
show survitaminé et électrique, laissant le public rincé mais heureux au bout de
80 minutes de punk rock avec les potars à 11. Toujours autant de plaisir à voir
ces suédois sur scène qui roulent qd même depuis 20 ans. La section rythmique
bâtissant
un mur basse / batterie infranchissable que ne renieraient pas
les Stooges....
Ce fut tout pour moi pour ce festival ayant laissé les autres soirée à mon
épouse, petite fille de 18 mois oblige, non sans signaler le concert intime dans
les salles renaissances du château de Cognac de Lucky Peterson qui nous a offert
90 minutes de bonheur avec une joie et un plaisir d’être de retour sur scène
purgé de ses démons et alternant clavier et guitare appuyé en fin de scène
par sa charmante épouse au chant.
Ces commentaires n’engagent bien évidemment que moi mais c’était une petite
carte postale depuis Cognac....
Musicalement à toi
Gabriel